On dit souvent : gérer, c'est prévoir. Cependant, et bien que la prévision constitue bel et bien la pierre angulaire de toute gestion réussie, elle ne peut en être considérée comme l'unique responsable. Le respect aussi semble y être pour quelque chose. D’ailleurs, nombre de théories récentes en gestion évoquent implicitement cette notion de respect. On entend de plus en plus souvent des expressions comme entreprise responsable, entreprise citoyenne, entreprise éthique. D’autres thèmes comme la justice organisationnelle mettent le respect dans les relations interpersonnelles et le respect de la dignité humaine au centre de leur raisonnement. Mais à quels niveaux peut-on évoquer le respect en gestion ? Le respect de la réglementation d’abord ? Parce qu’une entreprise hors la loi est une entreprise soupçonnée dont les produits, services et l’existence même peuvent être contestés par la communauté. Le respect des engagements envers les parties prenantes par la suite ? Parce qu’une entreprise qui ne respecte pas ses engagements devient peu crédible ce qui a pour effet de détériorer son image au point de ne pouvoir attirer que des partenaires aussi peu crédibles qu’elle. Certaines théories étendent même cette notion de respect à la société civile et à l’environnement. L’entreprise doit dans ce sens prendre en compte et assumer les effets de sa gestion sur le bien-être des citoyens et sur la nature. De telles entreprises contribuent au financement d’investissements visant à améliorer la qualité de vie et à sauvegarder l’équilibre environnemental. Respecter enfin, -et c’est me semble-t-il le plus important- c’est respecter l’humain, c’est respecter son intégrité et sa dignité, prendre en compte ses besoins et ses désirs, c’est ne pas porter atteinte à ses droits acquis ou naturels. Une gestion qui respecte les individus se souciera de l’ergonomie et des conditions de travail, discutera avec eux les décisions ayant un impact sur leur avenir et demandera leur avis les concernant, appliquera des règles et procédures invariables, transparentes et équitables, évitera de rompre unilatéralement ses engagements envers eux… Un gestionnaire désireux d’être respecté se doit de traiter ses collaborateurs avec honnêteté et considération, de montrer de l’intérêt pour leurs droits et leurs besoins personnels, de leur expliquer clairement les conséquences de ses décisions et de leur donner les justifications nécessaires en cas de besoin. Tâche délicate certes, mais qui mérite l’effort qui y sera investi en raison des retombées positives certaines dont profitera l’organisation à moyen et long terme. Des employés respectés, finissent par se sentir, par obligation morale sans doute, plus responsables, plus impliqués et plus respectueux eux-mêmes des intérêts de l’organisation.
G R H - Comportement Organisationnel - Psychosociologie des Organisations
vendredi 20 mars 2009
Gérer, c'est aussi respecter
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire